Des conditions de travail affreuses
Derrière la fabrication du matériel numérique nécessaire à l'utilisation de l'intelligence artificielle se cache des conditions de travail primitives avec notamment l'exploitation d'enfants. C'est notamment le cas des exploitations de cobalt constituant un des matières premières des smartphones.
Congo Eastern Mining (CDM), filiale de Huayou Cobalt, est l'une des plus grandes sociétés minières du pays. Plus de 40% du cobalt vendu par Huayou Cobalt provient de la République Démocratique du Congo. Les mineurs travaillant dans les zones où CDM achète des mines de cobalt sont confrontés à des problèmes de santé récurrents et à des taux de mortalité élevés. Entre septembre 2014 et décembre 2015, au moins 80 mineurs artisanaux sont morts sous terre dans le sud de la République démocratique du Congo. Les vrais chiffres ne sont pas encore connus, car de nombreux accidents n'ont pas été signalés et les corps sont toujours ensevelis sous les décombres. Les chercheurs d'Amnesty International ont également constaté que la grande majorité des mineurs passent un long moment en contact avec le cobalt tous les jours sans utiliser d'équipement de base (en particulier des gants, des vêtements de travail ou des masques) pour les protéger des maladies pulmonaires ou cutanées.
Selon une enquête menée par Amnesty International sur la base de documents d'investisseurs, Huayou Cobalt Mine et sa filiale CDM ont traité le cobalt avant de le vendre à trois fabricants de batterie en Chine et en Corée du Sud. Ceux-ci vendent à leur tour leurs composants à des entreprises comme Apple, Samsung ou encore Volswagen.
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